Misencil : plus qu’une marque, une véritable communauté

Le billet d’Ingrid Gagné

Vendredi 23 mars 2018
Ingrid Gagné est la cofondatrice de BG Beauté, une compagnie canadienne créée en 2003. Elle a également fondé la marque Misencil, qui est spécialisée dans les extensions de cils. Présente dans près de 50 pays et 12 000 points de vente, Misencil s’inscrit comme une véritable référence dans le domaine des extensions de cils.

Il n’y a pas un moment précis où je me suis dit que j’étais devenue une entrepreneure. Je pense que cela s’est construit au fil du temps. Certes, j’ai mené des actions pour y arriver, mais il y a tout un monde entre le rêve de créateur et la réalité. Je n’aurais jamais imaginé la volonté, le courage et la part de chance nécessaires pour atteindre le succès! 

Je pense que l’on devient entrepreneur lorsque l’on commence à avoir des responsabilités, que l’on doit faire des choix et que l’on engage une, puis deux, puis dix personnes. On en prend conscience lorsque l’on travaille avec des fournisseurs qui n’ont pas forcément les mêmes standards de qualité, des comptables, des banquiers, et que l’on commence à avoir un client, puis dix, puis mille.

J’ai passé toute ma vie dans le domaine de l’esthétique, que ce soit dans les salons, dans les spas ou comme représentante. Cela m’a permis, avec ma sensibilité, d’être et de rester à l’affût des tendances et parfois même d’arriver à les anticiper. Je me suis rendue en Floride pour ma première pose de cils, car ce n’était pas encore connu ici. 

Lorsque nous avons commencé, mon mari et moi, avec deux employés seulement, nous prenions quand même des pages de publicité dans le Elle Québec pour que les clientes disent : « Wow, c’est cela que je veux! » et qu’elles parlent de nous à leur esthéticienne. Nous avons créé et même forcé le marché, car les professionnels à l’époque n’en voulaient pas.

Je pense que pour réussir, il ne faut pas se laisser aveugler par l’ambition. Il faut continuellement garder la tête froide et se remettre en question, surtout quand les choses vont bien. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons créé des groupes de réflexion, où nous consultons régulièrement nos clientes. On peut bien se penser très intelligent dans son bureau, mais en fin de compte, si on ne comprend pas les motivations de sa clientèle, cela ne sert à rien. Savoir anticiper et innover est également un élément très important. Pour cela, il faut garder l’esprit ouvert et toujours regarder ce qui se fait ailleurs dans le monde. Être curieux demeure un ingrédient majeur de la recette de la réussite.

Beaucoup de gens pensent que devenir entrepreneur est une fierté, voire une finalité. Le fait de s’enregistrer ou de s’incorporer, d’avoir de belles cartes de visite et son local n’est qu’un début.

Dans notre entreprise, le fait d’être deux a grandement aidé au quotidien. Lorsque l’on se lance en affaires, on peut connaître de grandes joies et de grandes déceptions, et ce, des fois en moins de 24 heures. Dans ces cas, si l’un de nous est affecté, l’autre peut rebondir. C’est plus facile. Le slogan de notre couple est simple : chaque jour est une vie!

Je pense également que ce qui est primordial pour l’entreprise, ce sont les compétences. On a cette chance, en 2018, au Québec, d’être jugé là-dessus plutôt que sur le fait d’être un homme ou une femme. Personnellement, je n’ai jamais senti de différence, et d’autre part, notre but a toujours été de nous entourer de collaborateurs plus brillants que nous.

Être entrepreneur, c’est travailler beaucoup et tout le temps. Il ne faut pas se démotiver lorsque l’on fait face à des échecs. La réussite a un prix.

L’abbé Pierre avait pour habitude de dire que « le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d'oser ». 
 

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