Chantal Trépanier: d'employée à PDG de l'année
L'histoire de Chantal Trépanier
C’est vers le début des années 2000 que le déclic se produit. Chantal Trépanier est à l’époque formatrice pour SIM (Service d’intervention sur mesure), propriété du Collège Shawinigan, en Mauricie. L’entreprise spécialisée dans les services de formation offerts aux entreprises périclite. Deux options sont sur la table : fermer ou trouver un investisseur privé.
L’enseignante de formation sait d’instinct ce qu’il faut faire et demande à ce qu’on lui confie la direction. « Ce sont des amis qui ont reconnu mon ADN d’entrepreneure. Dans la foulée du partenariat avec IMS Experts-Conseils, je me suis beaucoup investie. Alors que j’étais encore employée, j’ai mis beaucoup de mes idées sur la table, et elles ont rapporté. Mes amis m’ont dit : Chantal, tu te comportes en entrepreneure. Tu es un pilier. Tu dois être considérée comme tel. »
Un déclic en amène un autre
« Ce déclic a changé ma vie. J’ai compris pourquoi je ne cadrais pas avec mes emplois précédents », affirme Mme Trépanier.
SIM offre alors un grand nombre de formations en santé et sécurité au travail en entreprise. Le hic? Celles-ci ne sont pas standardisées. Un sous-traitant doit donc suivre une panoplie de formations pour pouvoir offrir ses services à différentes entreprises. Chantal Trépanier prend les choses en main. « Je n’étais pas certaine que ça allait marcher. Ça m’a pris un an pour standardiser quatre cours. J’étais contre la culture, contre les paradigmes. J’ai tenu bon, et ça a marché. »
Chantal Trépanier ne s’arrête pas là. Elle lance Cognibox, une plateforme qui met en relation les meilleurs sous-traitants et les plus grands donneurs d’ordres internationaux dans les domaines métallurgique, minier, chimique et manufacturier. La nouvelle entité devient vite une référence mondiale.
La force de l’équipe
Chantal Trépanier est à des lieues du loup solitaire. Elle estime son équipe et ouvre même fréquemment l’actionnariat aux joueurs importants. « Je ne suis pas dans un kayak, à décider toute seule si je tourne à gauche ou à droite, je suis dans un rabaska, avec une équipe qui rame dans la même direction », dit-elle. Une formule gagnante, si l’on se fie à la croissance de l’entreprise.
Détecter l’ADN d’entrepreneur
Heureuse d’être rendue où elle est, la fougueuse PDG veut continuer à faire croître son entreprise et à créer des emplois pour sa région, en voie de devenir un pôle important des technologies de l’information (TI). Mais elle aurait aimé repérer sa fibre entrepreneuriale plus tôt.
« Je me serais épanouie plus rapidement. C’est ce qui me pousse à croire qu’il faut équiper nos enseignants pour qu’ils détectent l’ADN d’entrepreneur. »
Chantal Trépanier