Réinventer les paysages des grandes villes du monde
L'histoire de Claude Cormier
Claude Cormier détient un baccalauréat d’agronomie de l’Université de Guelph et un second baccalauréat en architecture et paysagisme de l’Université de Toronto. Fort d’une expérience professionnelle de sept ans, il retourne sur les bancs universitaires, ceux de Harvard cette fois, où il obtient en 1994 une maîtrise en histoire et en théorie du design.
En 1995, il fonde la firme Claude Cormier Architectes Paysagistes inc. qui deviendra plus tard Claude Cormier + Associés. À l’époque, Claude sait qu’aucun bureau au Canada ne s’intéresse aux problématiques d’architecture du paysage, et ce constat le pousse à se lancer en affaires.
Ne dépendre de personne
Celui à qui l’on doit le filet de boules roses surplombant les mois d’été la rue Sainte-Catherine à Montréal, le monument national de l’Holocauste à Ottawa ou encore le jardin de Montréal à Shanghai commence ses activités commerciales seul, dans son salon. Il n’a demandé aucun prêt : « Je me suis organisé de manière autonome, sans le soutien d’aucune institution financière pour me soutenir, affirme-t-il. J’ai pris des risques. C’est ce qui est le dénominateur commun de tous les entrepreneurs : être capable de transcender ses peurs. »
Il parle de son enfance passée sur une ferme où son père était agriculteur. La famille subsistait grâce à ses ressources naturelles et ne dépendait de personne, mais uniquement de son propre labeur. Aujourd’hui encore, l’architecte québécois garde ces mêmes principes fondamentaux chevillés à son compas à calibrer.
« Le meilleur conseil que j’ai reçu : les revenus doivent toujours excéder les dépenses. Du gros bon sens. »
Claude Cormier
Savoir planifier, organiser et anticiper sont des aptitudes que Claude Cormier acquiert très jeune. « Avec ma directrice administrative, deux fois par mois, nous regardons où nous en sommes sur le plan des ressources et des dépenses, dit-il. La rentabilité de notre entreprise est largement associée à la gestion de nos projets. Le suivi de ses affaires, c’est la clef de la longévité d’une entreprise ».
Des créations simples sans être simplistes
Dans son travail, il revendique l’influence de Martha Schwartz, figure de proue nord-américaine de l’architecture et du paysagisme, qui l’emploie lors de son passage à Harvard. À cette époque, Claude est défini par ses pairs comme un coloriste urbain inclassable. Avec le recul et l’expérience, il parle de son travail en ces termes : « Nos créations sont artificielles tout en étant résolument naturelles. Elles mêlent l’architecture du paysage, les arts visuels et le gros bon sens. »Cultiver sa singularité, règle d’or de l’entrepreneur
Chacun des projets auxquels participe la firme Claude Cormier + Associés possède une identité forte. Son fondateur se défend d’être artiste et assure que « nous sommes des gens qui répondent à une commande présentant des exigences et des paramètres qui lui sont propres. Nous sommes des fournisseurs de solutions. L’aménagement des solutions dans un cadre donné, c’est là le cœur de notre activité ».
Réussir à l’étranger, d’abord une histoire de réputation et de modestie
L’architecte paysagiste québécois défend l’idée selon laquelle il arrive qu’on forge sa réputation d’abord à l’étranger avant de la consolider dans son pays. On est rarement prophète en son pays, lance-t-il. Toutefois, il y a une nuance à apporter. S’il n’est pas forcément obligatoire de penser à travailler à l’international, il faut en revanche impérativement être reconnu à l’international. » Adopter une attitude empreinte de la culture locale tout en visant un rayonnement international permet d’asseoir sa réputation et de l’inscrire dans la durée. Selon lui, « la qualité de notre travail se mesure toujours à celle de notre dernier projet. Nous ne sommes bons que si notre dernier projet était bon. Pour durer, il faut maintenir des standards de qualité.
À ceux qui rêvent d’horizons étrangers, Claude Cormier recommande de maîtriser les subtilités des cultures locales sur les plans politique, administratif et juridique.
« On ne peut pas toujours demeurer naïf. Il faut regarder ce qu’il se passe ailleurs, les courants qui naissent hors de nos frontières. Il faut s’adapter, sinon on ne passera pas à travers. La stratégie constitue une part importante de la croissance à l’étranger. Partir à l’international, c’est ajouter de la complexité dans la réalisation. »
Lorsqu’on l’interroge sur l’avenir, Claude Cormier voit sa firme grandir, mais conserver une taille humaine avec des objectifs clairement définis et une croissance raisonnable. « Tout sera un peu plus grand et un peu plus gros, sans être excessif. Nous continuerons à privilégier des projets ayant une signature. » Claude Cormier, c’est la croissance du bon sens.
Claude Cormier + Associés en chiffres
- 25 : le nombre de projets sur lesquels l’agence travaille
- 2 : le nombre de bilans mensuels organisés par la direction
- 90 % : le temps que Claude Cormier passe à organiser sa gestion
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