Un entrepreneur social contre le décrochage scolaire

L'histoire de Gabriel Bran Lopez

Jeudi 8 octobre 2015
Gabriel Bran Lopez a fait du décrochage scolaire sa bête noire et il nous explique la raison d’être de Fusion Jeunesse, l’organisme qu’il a fondé.

Ses parents ont fui le conflit guatémaltèque lorsqu’il avait trois ans, c’est ainsi qu’il a grandi au Québec. Il a rapidement été attiré par l’Autre et l’Ailleurs. Il a beaucoup voyagé, en Afrique notamment. Cet humaniste passionné de voyage a été confronté aux conditions sociales parfois difficiles des pays en voie de développement. Il est revenu de ses aventures avec des convictions chevillées au corps et des valeurs d’accompagnement et de partage.

La jeunesse au cœur de l’action sociale

Au retour de ses périples, il y a huit ans, Gabriel Bran Lopez visite des écoles du Québec pour livrer le témoignage de son parcours. Titulaire d’un diplôme en communications de l’Université Concordia, ses échanges avec les jeunes font germer dans son esprit l’idée d’une structure pour lutter contre le décrochage scolaire.

Gabriel décide alors d’aller frapper à toutes les portes et c’est ainsi qu’il rencontre des mentors qui deviendront ses partenaires. Jacques Ménard de BMO, Laurent Beaudoin de Bombardier et Cathy Assayag de l’Université Concordia décident d’accompagner le projet. L’enthousiasme et la détermination de Gabriel ont convaincu ces hauts dirigeants. Fusion Jeunesse était né.

« Avec ma merveilleuse équipe, ce que nous recherchons, c’est d’engager les jeunes dans la réussite de leurs études. Il faut leur faire comprendre qu’ils sont les seuls à pouvoir inverser le courant et provoquer une inertie vertueuse. »

Un projet qui s’inscrit dans le système scolaire

L’équipe de Gabriel Bran Lopez embauche des étudiants à l’université pour aller dans des écoles primaires et secondaires. Ils coordonnent et mettent en œuvre des projets liés à leur domaine d’étude. Ces projets motivent les jeunes à se surpasser et à s’investir davantage dans leurs études pour mieux réussir à l’école. Pendant toute l’année scolaire, ces étudiants-ambassadeurs ou récents diplômés travaillent avec les jeunes élèves dans le cadre de projets s’inscrivant dans des domaines aussi variés que la mode, l’environnement, l’art et la culture, les sciences, les jeux vidéo et la robotique.

Un nouveau volet entrepreneuriat sera lancé à la rentrée scolaire 2015. Le programme amènera les jeunes participants à créer une entreprise réelle ou fictive et à en apprendre davantage sur les notions qui touchent à l’entrepreneuriat.

Impact social et inspiration

Gabriel Bran Lopez aime à rappeler une métaphore de circonstance : « l’entrepreneur social ne va pas juste amener le poisson, il ne va pas seulement enseigner aux autres à pêcher, il est là pour transformer et révolutionner l’industrie de la pêche. »

Ainsi, Fusion Jeunesse n’a pas seulement pour objectif d’accompagner des jeunes pour qu’ils restent à l’école ou de soutenir des enseignants dans l’implantation de projets pédagogiques. « L’objectif de Fusion Jeunesse est de changer les choses dans les grandes largeurs. Nous voulons révolutionner la façon dont les jeunes apprennent à l’école et s’engagent intellectuellement. »

« Ce sont mes expériences ici et ailleurs qui ont approfondi mon côté entrepreneurial et mon penchant social. Fusion Jeunesse est à la croisée de ces deux notions. »

Gabriel Bran Lopez

Sans partenariat, point de salut

M. Lopez rappelle que son action n’aurait pas été envisageable sans le soutien de partenaires majeurs. Ainsi, il tient à saluer les établissements et les entreprises qui l’accompagnent depuis le début. L’Université Concordia, Aldo, Bombardier et BMO sont des partenaires de choix dans la croisade que livre l’entrepreneur contre le décrochage scolaire.

Quand il considère l’avenir de son organisation, il aimerait la faire rayonner à l’échelle du Canada et, pourquoi pas, sortir de nos frontières. « Nous voulons bonifier notre structure pour mieux nous étendre. Notre modèle est assez unique, simple et innovant. J’ai la conviction qu’il est exportable. »

Fusion Jeunesse en chiffres

  • 200 : le nombre de personnes travaillant dans les écoles pour Fusion Jeunesse
  • 80 000 : le nombre d’heures investies chaque année par les 200 ambassadeurs de Fusion Jeunesse
  • 92 : le nombre d’écoles où Fusion Jeunesse est présent
  • 12 000 : le nombre de jeunes accompagnés chaque semaine
  • 9 : le nombre de régions québécoises où Fusion Jeunesse est présent

 

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Lisez l'article Fusion Jeunesse: Entreprendre pour ne pas décrocher sur Devenir entrepreneur

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