Groupe Océan: des services intégrés pour garder le cap
L’histoire de Jacques Tanguay
Qu’il s’agisse de concevoir le plus puissant remorqueur portuaire jamais construit dans l’est du pays, d’effectuer des travaux de renforcement sur un brise-glace de la Garde côtière canadienne ou de transporter des pièces de poids et de dimensions hors normes pour le nouveau pont Samuel-De Champlain, le Groupe Océan répond à l’appel. L’entreprise se spécialise aussi bien dans la construction et la réparation navales que dans la location d’équipements, le remorquage portuaire et le dragage — qui consiste à extraire des sédiments du fond marin pour faciliter la navigation — sans oublier les opérations de sauvetage. « Nous sommes devenus un véritable modèle de succès entrepreneurial québécois et canadien, affirme Jacques Tanguay, actuel président et chef de la direction du Groupe Océan, mais je vous assure que nous avons eu des débuts très modestes. »
Toujours persévérer, même dans le creux de la vague
C’est le fondateur Gordon Bain, qui le premier a eu la vision d’une entreprise offrant des services maritimes intégrés. Après avoir fondé au début des années 1970 Aqua-Marine, qui se spécialisait dans les travaux sous-marins, il a fait l’acquisition de plusieurs autres entreprises dans le but d’étoffer la gamme de services proposés par l’ajout de prestations complémentaires. Par exemple, en se portant acquéreuse d’une entreprise de remorquage à laquelle elle s’était associée afin de récupérer une barge échouée, Aqua-Marine a ainsi ajouté quatre navires à sa flotte. À partir des années 1990, diverses acquisitions aux quatre coins du Québec et dans différents domaines d’activité liés au secteur maritime ont permis au Groupe Océan de se positionner comme chef de file dans la province. Le Groupe Océan s’est doté d’un chantier naval à L’Isle-aux-Coudres en 1997, puis d’un nouvel atelier de réparation navale et industrielle dans le port de Québec en 2010.
« Cette entreprise, nous l’avons construite un contrat à la fois, une acquisition à la fois, jusqu’à ce qu’elle obtienne la place qu’elle occupe maintenant »
Jacques Tanguay
Ce dernier s’est joint au Groupe Océan en mars 1988 afin de s’occuper des activités de plongée sous-marine. À l’époque, il venait d’obtenir son diplôme d’ingénieur civil. Son entrevue d’embauche avec Gordon Bain a duré à peine 15 minutes. « J’étais très enthousiaste jusqu’à ce que j’entre au bureau le lundi suivant et que je croise un ancien employé, qui sortait avec un ordinateur dans les mains et qui m’a dit : “C’est toi, le nouveau? Tu ne devrais pas prendre cette job-là, c’est en train de faire faillite.” » Jacques Tanguay arrivait effectivement à un moment difficile pour l’entreprise, et il lui a fallu faire preuve de ténacité et d’audace pour réussir à garder la tête hors de l’eau. « Quand nous manquions de travail, nous soumissionnions sur tout ce qui passait, ce qui nous obligeait à adopter des méthodes novatrices. Nous n’avions pas peur d’investir pour améliorer nos équipements et pour garder notre main-d’œuvre. Quand nous étions menacés sur notre propre territoire, nous n’hésitions pas à faire des démarches pour étendre nos tentacules à l’étranger. Il faut faire preuve de créativité quand on doit faire face à des difficultés. » Depuis son arrivée, Jacques Tanguay a occupé presque tous les postes de direction des différents secteurs de l’entreprise, jusqu’à sa nomination comme président et chef de la direction en 2018.
Rester à l’affût du vent qui tourne
Pour lui, l’innovation est le « nerf de la guerre » dans le secteur maritime. Le Groupe Océan a été le premier au Québec à équiper ses plongeurs de casques rigides et de vêtements chauffants, et à utiliser des caissons de décompression hyperbares (également utilisés en médecine) pour exposer les plongeurs accidentés à une pression supérieure à la pression atmosphérique et leur inoculer un gaz thérapeutique à concentration élevée. L’entreprise a aussi doté ses navires qui circulent sur le fleuve Saint-Laurent de propulseurs azimutaux. Ce type de transmission permet des changements de direction rapides et rend les équipements plus manœuvrables. « Cette diversification de nos activités nous a permis d’intervenir sur différents fronts et ainsi de limiter les risques liés à un seul secteur d’activité, aussi bien pour nos clients que pour nous-mêmes », explique Jacques Tanguay.
Plus tôt en 2019, l’entreprise a obtenu le plus important contrat de construction navale de son histoire : elle devra livrer quatre grands remorqueurs au ministère de la Défense nationale du Canada. Les travaux seront réalisés au chantier naval de L’Isle-aux-Coudres. Si le Groupe Océan occupe déjà une place enviable dans l’Est canadien, l’entreprise ambitionne d’étendre ses activités à l’ouest du pays de même que dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. Après avoir signé un contrat de longue durée avec le port d’Itabo en République dominicaine pour des services de dragage à succion, l’entreprise a récemment conclu une entente de 10 ans avec les autorités portuaires de la Jamaïque auxquelles elle fournira des services de remorquage portuaire. Le Groupe Océan a procédé à l’embauche et à la formation de personnel local pour l’amarrage des bateaux dans le port de Kingston. Il s’agit du premier établissement commercial permanent de l’entreprise à l’extérieur du Canada.
Grâce à un partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ, le Groupe Océan a bénéficié d’une injection de 112 millions de dollars. Cet investissement lui permettra de poursuivre l’acquisition de nouveaux équipements afin de répondre aux besoins grandissants de sa clientèle, de continuer son expansion au Canada et d’accélérer son développement à l’étranger. « À l’instar de Gordon, l’une de nos plus grandes forces a toujours été de nous entourer des meilleurs et de mobiliser les équipes pour atteindre un objectif commun. S’appuyer sur de bons partenaires et de bons collaborateurs, c’est la clé pour réussir en affaires. »
Groupe Océan en chiffres
23 : le nombre de sites stratégiques exploités par l’entreprise, notamment au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Alberta, en Jamaïque et en République dominicaine
900 : le nombre d’employés du Groupe Océan
1972 : l’année de la fondation par Gordon Bain d’Aqua-Marine, qui deviendra plus tard le Groupe Océan
350 millions : la somme réinvestie dans l’entreprise depuis 2005
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