Maison Orphée: le goût partagé de créer
L’histoire d’Élisabeth et Élaine Bélanger
Ni l’une ni l’autre des sœurs Bélanger n’avait rêvé d’être entrepreneure. C’est en touchant à diverses sphères de l’entreprise, à mesure que celle-ci grandissait, qu’elles ont développé une énergie créatrice dans des champs particuliers. Après plus d’une dizaine d’années au sein de Maison Orphée, le temps était venu pour elles d’en prendre les rênes. En 2009, elles ont donc consacré un an à « bien faire les choses », puis repris l’entreprise à titre de copropriétaires. « Quelque chose a grandi en nous à force de participer à ce projet, explique Élisabeth Bélanger. Nous l’avions dans la tête, nous en discutions, et c’est ainsi qu’a démarré notre aventure entrepreneuriale. Nous ne partagions pas juste le désir de créer un produit, mais un projet, et de faire croître celui-ci, d’en mesurer les risques pour déterminer si nous avions le goût de les prendre. »
Un goût qui se développe
Alors que Maison Orphée a toujours été connue pour ses huiles pressées à froid, l’entreprise propose aujourd’hui une gamme de produits beaucoup plus vaste qui comprend des condiments haut de gamme, tels des sels, moutardes, vinaigres, etc. Un « vaste terrain de jeu », comme l’appelle Élisabeth Bélanger, qui peut être découvert sur l’application mobile du nom de l’entreprise. Pionnières des produits naturels au Québec, elles ont participé à l’éducation des consommateurs quant à la qualité des produits. Elles sont d’ailleurs fières d’affirmer que Maison Orphée est une marque connue des Québécois.
Les produits qu’elles proposent sont toujours le plus naturels possible, mais s’inscrivent dans un registre de saveurs grandissant, et ce, dans un marché qui leur est particulièrement favorable. En effet, en raison d’un engouement certain pour les aliments les moins transformés possible et idéalement plus « locaux », les produits de Maison Orphée ont bonne presse. « Par exemple, devant la croissance exponentielle des Supermarchés Avrilet de leur offre de produits, remarque Élaine Bélanger, nous ne pouvons que constater qu’il y a un courant de fond. C’est une autre preuve pour nous qu’il faut continuer à travailler aux futurs produits sur la table à dessin. »
Le plaisir de créer
À la fois critiques et ambitieuses, Élisabeth et Élaine Bélanger savent qu’une part de leur succès est attribuable à leur capacité à innover et à s’adapter constamment.
« Nous avons surtout l’ambition de bien faire les choses en respectant nos valeurs,. Mais nous sommes aussi motivées par le goût de réussir, de créer et de vivre l’aventure. »
Élaine Bélanger
Mais créer vient avec sa part de gestion du changement et un risque : celui d’échouer. L’expérience leur a cependant appris à vivre avec cette réalité inhérente à la vie d’entrepreneur. « Le côté positif, c’est la croissance, et celle-ci ne vient jamais sans difficulté, précise Élisabeth Bélanger. Il faut savoir prendre chaque aléa avec un grain de sel. Peu importe ce que l’on fait, il faut se remettre en question, reconnaître que l’on ne maîtrise pas tout. C’est un peu ça, être entrepreneur : c’est essayer et apprendre de ses échecs. Si tu n’es pas capable de prendre de risque, tu ne peux pas grandir en étant entrepreneur. »
Pour développer de nouveaux produits, les deux gestionnaires usent à la fois de leur instinct entrepreneurial et de la force de leur équipe. En effet, les sœurs Bélanger sondent les dizaines d’employés avec qui elles travaillent pour connaître leurs désirs de consommateurs, les lectures qu’ils font, ce qui les attire. Elles s’assurent ensuite que les idées qui découlent de cette exploration respectent les barèmes qu’elles ont établis pour l’intégration de nouveaux produits. « Nous ne ferons pas n’importe quoi juste parce que ça correspond à ce que les gens veulent manger, affirme Élaine Bélanger. Si nous estimons que ce n’est pas dans notre talle, si nous ne sommes pas authentiques là-dedans, nous ne le ferons pas. » Et finalement, afin d’évaluer l’intérêt des consommateurs pour les produits développés, elles utilisent toutes sortes d’outils, comme l’initiative Goûteurs à domicile lancée par Québec International.
Une vision à long terme
Le parcours entrepreneurial est toujours parsemé de surprises, les sœurs Bélanger ont néanmoins déjà établi un plan pour les trois prochaines années. Elles étendront certaines gammes de produits, en créeront de nouvelles et profiteront de la « liberté » que leur apporte ce choix de carrière et qu’elles aiment tant.
Maison Orphée en chiffres
35 : le nombre d’années d’existence de Maison Orphée
37 : le nombre d’employés
59 : le nombre de produits proposés
1 400 000 : le nombre d’articles vendus chaque année
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