Oviva : quand les affaires coulent bien

L’histoire de Gino Papineau

Vendredi 6 avril 2018

Gino Papineau et ses quatre partenaires d’affaires ont fait preuve d’innovation quand ils lancent, en 2012, Oviva, une entreprise établie à Mont-Laurier, dans les Laurentides, qui commercialise l’eau d’érable. Voici le parcours d’un entrepreneur en série qui a soif de défis et de croissance!

L’histoire de Gino Papineau

Le métier d’entrepreneur s’est imposé de lui-même à Gino Papineau. De 21 à 26 ans, ce dernier fait ses premières armes dans le milieu des affaires comme propriétaire d’une concession de motoneiges. « J’ai appris sur le tas, lance-t-il. C’était naturel pour moi de me lancer dans l’entrepreneuriat. Je ne me suis pas posé de question. » Il avoue s’être mis les pieds dans les plats à quelques reprises, mais comme beaucoup d’entrepreneurs en herbe, il a encaissé les coups, s’est retroussé ses manches et a tiré des leçons. « J’ai appris à dire non. Avant, je me sentais obligé de dire “oui”, même si ce n’était pas la meilleure décision pour l’entreprise. »

Gino Papineau délaisse les véhicules motorisé et se joint à l’entreprise forestière fondée par son père, où il s’occupe de la gestion des quelque 250 employés pendant quelques années. En 2012, il rachète une fromagerie de Mont-Laurier, dont il tient encore les rênes quand il cofonde Oviva la même année. Aujourd’hui, c’est cette entreprise qui accapare toute son attention et qui bénéficie de ses expériences antérieures.

Avec ses partenaires Hugo Papineau, François St-Amour, Normand St-Amour et Pierre Brisebois, il met en branle un projet d’entreprise pour rendre accessible l’eau d’érable à longueur d’année.

Innover pour perpétuer la tradition

La première coulée d’Oviva a lieu en 2013, près d’un an après la création de l’entreprise. Si la récolte de l’eau d’érable s’enracine dans une longue tradition au Québec, la commercialisation du produit, quant à elle, relève plutôt d’un tour de force.

Concevoir une méthode d’embouteillage spéciale, traiter l’eau d’érable en moins de six heures, trouver des érablières qui se conforment aux standards de qualité d’Oviva et décrocher des certifications auraient pu sembler colossal pour Gino Papineau, mais l’entrepreneur admet carburer aux défis « J’aime avoir plusieurs projets. J’ai appris à me connaître au fil de mon parcours et je ne recherche pas la stabilité. »

Faire rimer croissance et patience

Pour Gino Papineau, avoir le goût du risque ne signifie pas garder le pied sur l’accélérateur. Il trouve important qu’Oviva se développe tranquillement en s’ajustant aux contraintes liées à sa production. « On a un produit de niche, comme le vin, dont le goût peut changer d’année en année selon la température », souligne-t-il.

Consultez aussi : Faut-il avoir le goût du risque pour se lancer en affaires? 

Oviva entend faire de petites percées en Ontario et ailleurs au Canada, mais concentre pour le moment ses efforts dans la Belle Province. Gino Papineau se réjouit que son produit se retrouve dans 200 points de vente, notamment dans les supermarchés IGA. « Nous évoluons dans un nouveau marché, donc nous partons de zéro. Nous devons prendre notre temps, même si nous avons déjà une clientèle très fidèle. »

La production d’Oviva étant seulement possible pendant la saison des sucres, son potentiel de croissance est limité. Mais cela ne freine aucunement les ambitions de l’entrepreneur, qui souhaite élargir son offre de produits. « Nous faisons des études de marché pour nous aider à concevoir des produits qui n’ont aucun lien avec l’érable et ainsi bénéficier d’un meilleur roulement et être plus agiles financièrement », mentionne-t-il.

Oviva se diversifiera dans le domaine de l’alimentation, une industrie que Gino Papineau a appris à connaître avec sa fromagerie. « Ce n’est pas un milieu facile, c’est même ardu de se faire une place sur les tablettes des grandes chaînes, mais nous sommes patients et notre produit est intéressant », conclut-il.

Oviva en chiffres :

1 : le nombre (en million) de litres d’eau d’érable produits par année
7 : le nombre d’employés de l’entreprise
200 : le nombre de points de vente d’Oviva
4 à 6 : le nombre moyen de semaines durant lesquelles l’entreprise récolte l’eau d’érable chaque année

Envie d’en savoir plus ?

Consultez le site Web d’Oviva