Les avantages du repreneuriat

Pratico-pratique

Vendredi 9 février 2018
Présenté par
De plus en plus populaire auprès de la relève entrepreneuriale du Québec, le repreneuriat consiste à racheter une entreprise plutôt que de partir de rien. Le directeur général du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), Vincent Lecorne, vous explique pourquoi.

Y a-t-il réellement un engouement pour le repreneuriat au Québec?

Vincent Lecorne : Les premières études, en 2005, laissaient entendre qu’à peine 2 % ou 3 % des personnes étaient intéressées, ou même conscientes que la reprise d’entreprise était une option. Et ce, malgré la tendance annoncée du départ massif des chefs d’entreprises du Québec inc. Aujourd’hui, les chiffres les plus récents montrent que 21,2 % de ceux qui songent à se lancer en affaires privilégient cette option. Alors oui, on constate qu’il y a une hausse, et aussi une meilleure compréhension de ce qu’est le repreneuriat.

Quel type d’entrepreneur est attiré par le repreneuriat?

V.L. : A priori, il n’y a pas d’âge. Au CTEQ, la moyenne d’âge est de 38 ans. On voit des jeunes qui, par exemple, désirent reprendre l’entreprise familiale. Mais, il y a aussi des gens dans la cinquantaine qui ont le rêve de démarrer leur entreprise et qui passent à l’action. Ils ont l’expérience, l’argent et la maturité de gestion nécessaires. De plus, il existe plusieurs types de reprises. Au sein de la relève, l’approche collaborative est très importante. Il peut s’agir du fils qui reprend l’entreprise de son père, avec un membre du management et un partenaire financier. Les possibilités sont nombreuses.

Parlons du financement. Faut-il être « riche » pour reprendre une entreprise?

V.L. : Le financement est rarement un problème majeur. Cela peut sembler un gros investissement au départ, mais dès qu’on entre dans le dossier et qu’on analyse les chiffres, on s’aperçoit qu’on peut compter sur des actifs et des projections pour étoffer notre demande. En fait, l’institution financière est souvent plus à l’aise de financer une entreprise existante (avec un passé, des actifs et une équipe en place) qu’une entreprise en démarrage ou une start-up.

Consultez l’article complet sur le site de Banque Nationale.