Quitter son emploi pour se lancer en affaires : 5 conseils clés
Le billet de Nectarios Economakis
Même si j’admets volontiers que l’aventure entrepreneuriale est parfois intense et déstabilisante, je n’ai pas une seule fois regretté ma décision. C’est l’aventure professionnelle la plus excitante qu’il m’ait été donné de vivre. On ne va pas se mentir, quitter son emploi « sécuritaire » pour se lancer en affaires requiert une certaine préparation. Voici donc les quelques conseils que je peux vous donner pour vivre cette transition le plus sereinement possible.
1. Testez votre projet avant de tout quitter
N’allez pas trop vite, parlez d’abord de votre projet à votre entourage. Vous n’avez aucune raison de quitter votre emploi précipitamment. Commencez par faire progresser votre projet dans vos temps libres jusqu’à ce que vous ayez assez de clients et des revenus suffisants pour vous y consacrer à temps plein. Parallèlement, testez votre idée. Par peur de vous faire « voler » votre idée, vous pourriez être réticent à parler de votre projet. Mais au contraire, parlez-en à des personnes de votre entourage, à des experts, à des clients potentiels afin de savoir comment votre idée est reçue et si elle est comprise.
2. Oubliez le plan B
Quand j’ai pris la décision de quitter Google, j’ai envoyé une vidéo à mes futurs partenaires. Elle racontait l’histoire d’un conquistador espagnol parti affronter un empire aztèque encore invaincu. Lorsqu’il arrive en Amérique du Sud, il ordonne à ses soldats de brûler les bateaux, car selon lui, la seule façon pour son armée de triompher est de croire qu’elle n’a aucune autre option que de vaincre cet empire. Dans mon cas, lorsque j’ai annoncé ma démission, Google a proposé de me libérer pendant six mois et de garantir mon emploi si mon projet ne fonctionnait pas. J’ai tout simplement refusé. Il faut se sentir acculé au mur pour donner le meilleur de soi-même. Avoir un plan B n’aide pas à renforcer la détermination entrepreneuriale.
3. Sachez bien vous entourer
Il est parfois tentant de tout réaliser soi-même, de tout contrôler afin de s’assurer du bon fonctionnement de son entreprise. Pourtant, avoir des associés permet de multiplier les compétences clés. Certes, des divergences d’opinions sont à prévoir, mais elles feront la force de votre association. Ce qui est primordial, c’est de s’assurer que les associés ont la même vision pour l’entreprise et de définir le degré d’engagement en temps et en investissement de chacun.
4. Misez sur la planification stratégique
Je suis sûr que la plupart des gens vont utiliser une matrice de modèle d’affaires (business model canvas) et le concept d’adéquation entre produit et marché (product/market fit) pour les aider à planifier et à structurer leur start-up. Le bon vieux modèle de planification stratégique, souvent sous-utilisé, nous a vraiment aidés à établir notre plan pour PNR et à respecter nos objectifs les plus importants.
5. Restez souple
Tenez-le-vous pour dit : vous ne devriez pas poursuivre la réalisation d’un projet qui ne fonctionne pas. Il faut savoir adapter son offre aux attentes des premiers clients, changer de direction si cela est nécessaire. Un entrepreneur doit avoir des certitudes et surmonter les obstacles, mais il doit aussi être capable d’accepter qu’il fait fausse route quand c’est le cas. Paradoxal, me direz-vous. Pas vraiment, puisqu’il faut veiller à ne pas confondre persévérance et entêtement.
Bien entendu, le parcours sera parsemé d’obstacles et, parfois, les revenus baisseront, les nuits de travail seront longues et le rendement de l’investissement semblera incertain. Mais croyez en votre projet, ne baissez pas les bras et, en cas de succès, l’honneur et la reconnaissance seront au rendez-vous. Alors, êtes-vous prêt à vous lancer?