GLO : la croissance réfléchie à l’ère numérique
L’histoire de Jonathan Nicolas
Après avoir terminé des études en administration en 2012, Jonathan Nicolas a amorcé sa carrière professionnelle dans le milieu des jeunes pousses, dont l’environnement lui plaisait « parce que tout est à construire et que c’est un domaine dans lequel procéder par essai et erreur est acceptable ». Il a ensuite fait le saut dans l’agence Substance, dont il est devenu un associé en l’espace de six mois. En 2013, il a cofondé, avec un autre associé de Substance, une entreprise créée par essaimage : Radiance Média. La croissance était au rendez-vous pour ces deux agences, les clients aussi, et pourtant, Jonathan Nicolas ne se sentait pas accompli. Du haut de sa mi-vingtaine, il a donc décidé de s’octroyer une pause pour réfléchir. Il a vendu ses parts et est parti explorer le monde.
À son retour, sans orientation plus précise, mais devant de nombreuses offres de contrats en marketing numérique, il a tenté sa chance à la pige. Les mandats s’accumulant, il a effectué une première embauche, qui devait prendre seulement la forme d’un stage, puis une seconde, puisqu’il continuait de cumuler les mandats… « Et c’est là que j’ai réalisé que j’aimais mon travail, mais pas la manière de l’accomplir. J’ai lu plusieurs rapports sur les méthodes de travail malsaines dans l’industrie et conclu que, si je voulais de nouveau travailler dans cette industrie, il me fallait trouver une méthode qui me convenait. »
Le lancement de GLO
En septembre 2017, à l’âge de 27 ans, Jonathan Nicolas a donc lancé officiellement son agence de marketing numérique qu’il a appelée GLO. Pour marquer le coup, il a publié et diffusé le Manifeste pour une nouvelle éthique en publicité numérique, dans lequel il dénonce le manque de transparence dans le domaine de la publicité numérique, dont ont fait état plusieurs médias tels La Presse et Le Devoir, et propose dix principes pour remédier à la situation.
Élément fondateur de la nouvelle agence, cet exercice a permis de définir les valeurs et les fondements de celle-ci et sert encore aujourd’hui, selon l’entrepreneur, à en déterminer les orientations. « Je continue à vouloir être un acteur de changement positif dans l’industrie, affirme Jonathan Nicolas. Et pour que le changement soit tangible, il faut qu’il implique à la fois les clients, mon équipe et les membres de la relève. Je n’ai aucune prise sur ce que Facebook fait, donc j’essaie de concentrer les efforts sur les aspects que nous pouvons changer. » GLO propose donc, par exemple, une rémunération horaire transparente plutôt que le modèle établi selon un pourcentage. L’entreprise valorise également l’importance du transfert de connaissances aux clients et le paramétrage des outils numériques pour favoriser l’autonomie.
Par ailleurs, GLO offre des services typiques d’une agence numérique concentrés sur quatre axes : publicité numérique, cybermétrie, référencement naturel et stratégie numérique. La clientèle de l’entreprise, qui comprend aussi bien des OBNL que de grandes entreprises, provient des quatre coins de la province.
Gérer une croissance saine
Seul actionnaire de l’agence, Jonathan Nicolas s’est souvent questionné sur l’approche à adopter pour soutenir la croissance. Ainsi, après avoir fondé GLO, l’équipe est longtemps restée constituée de trois personnes, principalement parce que l’entrepreneur croyait qu’agrandir l’équipe nuirait à la qualité des relations avec les clients et que privilégier un nombre restreint de contrats et d’employés était la clé du bonheur. C’est à la suite d’un parcours à l’École d’entrepreneurship de Beauce qu’il a finalement pris conscience que le problème ne résidait pas tant dans la croissance, mais dans la perception de la croissance.
« J’avais assurément des préjugés sur la croissance et j’ai fini par comprendre que, pour être une solution de rechange saine dans l’industrie, il fallait être disponible, aussi bien pour les clients que pour l’embauche, et que la croissance était nécessaire afin de mettre au défi l’industrie et de changer les choses. »
Jonathan Nicolas
Rapidement, l’équipe est donc passée de trois à 13 et a forcé une réorganisation majeure. Jonathan Nicolas qui admet avoir longtemps avoir eu l’impression que la croissance impliquait nécessairement une pression accrue sur l’entrepreneur tente aujourd’hui d’avoir une approche plus constructive. « Même en faisant face à divers enjeux de croissance, j’en suis venu à ce constat : je ne crois pas que la meilleure option est de faire rentrer quelqu’un d’autre. J’essaie plutôt d’adopter un mode de gestion décentralisé dans lequel plus de pouvoir est imparti à chacun des membres de l’équipe. Ce n’est ni sain ni efficace que je porte tous les chapeaux ».
User de créativité en contexte de pandémie
Bien que le domaine du marketing numérique n’ait pas été le plus atteint, beaucoup des clients de GLO dans le domaine culturel et du tourisme ont été particulièrement touchés. Afin de faire face à l’adversité des premiers mois, Jonathan Nicolas a mis en place tout un train de mesures. Il a, entre autres, lancé un appel de projets afin d’inciter les employés à trouver des idées réalisables pour lesquelles il allouait une journée de travail par semaine. De cette pépinière d’idées sont sorties toutes sortes d’initiatives, dont plusieurs étaient réutilisées pour les tâches au sein de l’entreprise. Cette approche intrapreneuriale a remporté un tel succès aux yeux du gestionnaire que des chargés de projet ont reçu le mandat de mettre en œuvre ces initiatives.
Aujourd’hui, l’entrepreneur voit l’avenir avec plus de clarté. « L’entrepreneuriat, ce n’est pas que glam, mais ça me permet d’être cohérent avec moi-même. Je suis capable d’avoir les coudées franches, et cette latitude est vraiment appréciable à mes yeux. »
Glo en chiffres :
13 : le nombre d’employés de GLO
Près de 100 : le nombre de clients de GLO
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