GSoft: le virage réussi vers une entreprise distribuée

« Nous sommes devenus les clients de nos propres produits, donc les meilleurs cobayes possibles pour bâtir de meilleurs produits logiciels, plus innovants ». ShareGate, Officevibe et le petit dernier, Softstart, s’inscrivent dans une volonté de développer un portfolio de produits qui touchent au spectre de l’expérience employé à différents niveaux.

SE RÉINVENTER SEIZE ANS PLUS TARD

Simon était sur les bancs de l’École de technologie supérieure (ÉTS) lorsque son ami Guillaume Roy et lui ont décidé de fermer leurs livres pour devenir entrepreneurs. « Je m’ennuyais à l’université. C’était impensable que j’y reste pendant trois ans ». À 20 ans, les deux étudiants en génie du logiciel et leur ami Sébastien Leduc ont senti qu’ils pouvaient élever l’industrie de la techno et le monde des jeunes pousses. Seize ans plus tard, avec plus d’une centaine de millions en revenus, on peut dire que le pari est réussi! Pour Simon, le défi de GSoft est maintenant de se réinventer.

« Comment fait-on un autre seize ans? Comment peut-on poursuivre notre croissance dans ces chiffres complètement exorbitants qu’on n’avait jamais prévus? ».

Certainement, la pandémie a fortifié les assises de l’entreprise montréalaise dans le domaine des logiciels liés à l’expérience employé. GSoft a même connu une croissance durant cette période, ce qui est assez exceptionnel après seize ans d’activités. « Nos produits phares sont devenus encore plus forts ». Pour se renouveler, il y a fort à parier que l’entreprise misera sur des produits complémentaires à son offre, comme Softstart et un nouveau logiciel qui verra le jour à la fin 2022 ou au début 2023.

UN LOGICIEL POUR FACILITER L’INTÉGRATION DES NOUVELLES RECRUES

Lancée en 2021, Softstart est une plateforme spécialisée dans l’accueil et l’intégration de nouvelles recrues. Avec la popularité du travail à distance, cette étape importante du parcours employé a considérablement changé. « Dans le temps, on était accueillis le lundi matin au bureau par quatre poignées de main. Aujourd’hui, on est accueillis dans nos demeures ». GSoft a donc saisi l’opportunité de créer une plateforme qui permet de bâtir des plans d’intégration plus structurés et plus engageants. Softstart donne une direction et une autonomie aux gens qui se joignent à une entreprise, et leur permet de découvrir facilement toutes les facettes de l’organisation. « Avec le roulement dans le marché actuel, tu ne peux pas te permettre d’avoir un processus qui prend six mois alors que la personne va peut-être quitter l’entreprise après 12 mois ».

« C’est réellement une plateforme qui pallie aux défis du travail en mode hybride ou à distance, qui sont de plus en plus présents dans les organisations ».

Et sur ce point, Simon en sait quelque chose. La COVID-19 a amené GSoft à faire un virage complet, passant d’une entreprise axée sur son bureau à une entreprise distribuée. Trois mois avant le début de la pandémie, l’entreprise était prête à couper le ruban d’un bureau flambant neuf dans lequel des millions de dollars avaient été investis, aux termes de deux à trois ans de travail. « La pandémie nous a forcés à tasser le bureau de l’équation. Je pense qu’on avait accordé trop d’importance à cet espace physique qui, au fond, est superficiel. On a réalisé qu’on pouvait être une entreprise forte sans bureau ». En août 2020, GSoft a annoncé son virage permanent vers le travail à distance, ce qui lui permet maintenant de recruter à travers le pays. De la Colombie-Britannique à l’Île-du-Prince-Édouard, en passant par Calgary, Winnipeg, Ottawa, Toronto et Québec, l’entreprise a pu dénicher du talent qu’elle n’aurait jamais pu avoir autrement.

REGARDER EN AVANT ET BIEN S’ENTOURER

Confronté à ce coup dur, totalement inattendu, Simon aurait pu s’entêter à vouloir justifier son investissement, malgré les changements profonds qui ont bouleversé le marché du travail. « C’est ce qu’on appelle le concept de coût irrécupérable (sunk cost fallacy) ». Ce concept réfère à notre tendance à poursuivre un projet si nous y avons déjà investi du temps, des efforts ou de l'argent, peu importe si les coûts dépassent les bénéfices. Pour éviter de tomber dans le panneau, l’entrepreneur a choisi de ne pas attendre que la pandémie se termine pour amorcer un virage à distance et a cessé de penser au bureau qui avait été bâti. « Il faut accepter sa perte et regarder en avant. Ça nous a amené une culture de travail complètement transformée. On produit davantage maintenant et on a une meilleure qualité de vie ».

Pour mieux gérer la croissance de son entreprise, Simon a également fait le choix il y a deux ans d’embaucher un directeur général, Martin Gourdeau, qui a repris plusieurs des responsabilités qu’il assumait depuis les débuts de GSoft et bien plus. « Bien s’entourer, c’est la chose que l’on néglige parfois. Aller chercher l’aide dont on a besoin à différents stades de notre entreprise. C’est quelque chose que je n’ai pas assez fait selon moi alors c’est ce que je conseille aux entrepreneur.e.s ».

L'ENTREPRISE EN CHIFFRES

365 : le nombre d’employé.e.s

~20 000 : le nombre d’organisations qui utilisent les produits logiciels de GSoft

100 millions $ US : le chiffre d’affaires de l’entreprise

100+ : le nombre de pays dans lesquels les produits logiciels de GSoft sont utilisés

ENVIE D'EN SAVOIR PLUS

Consultez le site Web de GSoft pour en apprendre plus sur leurs produits logiciels pour faciliter le travail hybride et à distance.