Gueule d’érable
Le billet de Florence Montuoro-Kervin
Quelle idée folle que de lancer une entreprise dans le domaine de l’érable au Québec! Et encore plus folle, vous me direz, de lancer un « vrai de vrai » festival de l’érable à Montréal!
C’est en nous rencontrant à la maîtrise en entrepreneuriat à HEC que Karl et moi nous sommes donné le défi de créer — rien de moins — le prochain « Oktoberfest » de l’érable à Montréal!
Bâtir une entreprise représente pour moi une façon de redonner à la société en lui proposant quelque chose d’innovateur et de rafraîchissant! Gueule d’érable est d’abord et avant tout un point de rassemblement où de fiers Québécois célèbrent un produit emblématique. L’érable fait partie de notre culture! Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas inviter à la fête les touristes?
Comme jeune entrepreneure, je me donne le mandat de réfléchir à des projets qui profiteront à la communauté. Mes objectifs sont d’unir des entreprises locales, mais également de travailler avec des entrepreneurs d’ici qui s’efforcent réellement de faire rayonner le fruit de leur labeur. Mon intérêt se porte également vers tous les artistes émergents auxquels je désire offrir une tribune à la hauteur de leur talent.
À mon inscription à la maîtrise, j’avais l’ambition de m’investir à fond dans mes études afin d’en retirer quelque chose de positif et de constructif. Mon aventure entrepreneuriale a débuté dès que j’ai appris que Gueule d’érable s’était classé troisième parmi plus de 150 projets à la Course entrepreneuriale Rémi-Marcoux. C’est à ce moment précis que j’ai commencé à prendre conscience de l’ampleur de la situation. Je continue aujourd’hui à m’impliquer sans relâche dans le projet afin d’imposer ma marque dans l’écosystème entrepreneurial au Québec et, surtout, dans l’industrie de l’érable.
Je fais tranquillement ma place dans cet environnement hautement stimulant et dans un domaine où les hommes sont encore majoritaires. À plus petite échelle, je remarque aussi que les femmes forment une minorité tant au sein de la cohorte du Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux que dans mes cours universitaires. Lise Watier, Christiane Germain et Danièle Henkel — pour n’en nommer que quelques-unes — prouvent toutefois que la gent féminine a sa place dans le monde de l’entrepreneuriat. Et ça, c’est vraiment très inspirant! Grâce à leurs projets ambitieux et à leur détermination, elles ouvrent la voie à de jeunes entrepreneures qui rêvent de s’accomplir dans l’élaboration et la réalisation d’un projet créatif dans lequel elles croient.
Très humblement, et grâce au peu d’expérience que je possède, je prends conscience que l’entrepreneuriat me fait passer par une riche gamme d’émotions et me permet de développer, pour le mieux, plusieurs sphères de ma personnalité. Chaque jour, le monde des affaires, de même que les multiples occasions lors desquelles je rencontre des gens extraordinaires, me permet de me découvrir et de définir les principes sur lesquels je souhaite bâtir ma carrière. À travers tous les défis qu’apporte Gueule d’érable, je me dois de développer des habiletés diversifiées et de repousser les limites de ma créativité. J’apprends rapidement à reconnaître et à conjuguer le « multitâche », ce qui auparavant était réservé aux adultes!
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