Les Fermes Lufa: à l’avant-garde de l’agriculture urbaine
L’histoire de Mohamed Hage
Lufa? Une courge grimpante qui pousse au Liban sur les toits des maisons et qui permet d’en rafraîchir l’intérieur. Une fraîcheur que Mohamed Hage propose avec ses légumes qui poussent été comme hiver dans des serres sur les toits montréalais.
L’entrepreneuriat comme une grande aventure
Lorsque Mohamed décide de se lancer en affaires, il a l’idée d’une agriculture responsable et d’une alimentation biologique. Il veut bouleverser les modèles alimentaires et bousculer les codes établis.
Les premières séances d’idéation sont épiques: « Lors d’une de nos premières réunions, il y avait autour de la table des ingénieurs, des architectes, des spécialistes en financement, en marketing, un avocat, un représentant de l’urbanisme de la Ville de Montréal et je me suis dit : tout ce beau monde pour faire pousser des tomates! »
Crédits photo: courtoisie de Mohamed Hage
« L’entrepreneur, c’est celui qui s’aventure dans le bois, là où personne avant lui n’est allé et qui sait comment retrouver son chemin. »
Mohamed Hage
Très vite le projet prend forme. La première serre est inaugurée en 2011 et les premiers paniers sont livrés en avril de la même année. Le principe est simple : on devient adhérent en s’abonnant sur le site de la compagnie. Chaque semaine, les Fermes Lufa proposent des produits saisonniers que l’on choisit en personnalisant son panier. On a jusqu’à minuit pour faire son choix et une fois la commande passée en ligne, la récolte est organisée dès le lendemain dans les serres Lufa. Les paniers de légumes frais sont livrés aux lufavores qui peuvent les récupérer dans des points de chute un peu partout dans la ville selon un maillage en constante évolution. Un procédé qui allie innovation technologique et agriculture traditionnelle. C’est la marque de commerce Lufa.
La technologie au service d’une révolution alimentaire durable
Les Fermes Lufa, c’est une startup à vocation agricole. Avec ce positionnement sans précédent, l’innovation tient une place de choix dans le modèle d’affaires. « Nous proposons de manger mieux et cela passe par une technologisation de notre production », explique Mohamed Hage.
Les cultures sont hydroponiques et les eaux d’irrigation sont recyclées par un système ingénieux de recirculation qui permet de récupérer l’eau de pluie. Les récoltes sont garanties sans pesticides ni fongicides.
Crédits photo: courtoisie de Mohamed Hage
Une offre alimentaire complète grâce aux partenariats
Parmi les nombreux enjeux de développement de la compagnie, Mohamed Hage a dû diversifier l’offre.
Les Fermes Lufa ont attiré des partenaires de premier plan. Ainsi se sont ajoutés les viandes de la ferme La rose des vents ou de la boucherie Nordest à Mont-Laurier, les pains de La Fabrique Arhoma, les noix et graines organiques de Yupik.
Pour Mohamed Hage, il s’agit de développer l’économie locale d’abord : « Sur nos cent partenaires, seulement trois ne sont pas au Québec. Nous croyons en nos produits locaux ». Il espère bientôt nourrir 2 % de la population montréalaise.
L’appétit vient en grimpant… sur des toits!
Les Fermes Lufa en chiffres
80 : le nombre d’employés
6500 : le nombre de paniers distribués chaque semaine
250 : le nombre de points de chute dans le grand Montréal
15 : la surface en pieds carrés qu’il suffit pour nourrir un individu à l’année longue
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Visitez le site Web des Fermes Lufa